Tu redoutes le moment des devoirs, c’est pour toi comme pour ton enfant un moment redouté. Stress, colères, crises et pétage de plomb.
Tu es épuisée de devoir y passer 2 heures tous les soirs, de devoir tout répéter sans cesse, de forcer ton enfant à travailler.
On est d’accord après notre journée de travail nous aussi on n’a pas envie de subir tout ça.
Dans la suite de l’article, je t’explique ce que l’on fait naturellement quand on veut aider son enfant à travailler, mais qui t’empêchera d’arriver au bout de ton objectif : Motivation, apprentissage, sérénité.

 

Alors voici les 3 erreurs à ne pas commettre quand on aide son enfant à faire ses devoirs, ou en cette période de confinement, l‘école à la maison.

 

1ème erreur : Rester à côté 

C’est le meilleur moyen de faire de ton enfant un ado non autonome. Il ne s’agit pas de laisser travailler ton enfant tout seul tout le temps, mais de petit à petit lui laisser un peu d’autonomie. L’autonomie ne s’acquiert pas d’un seul coup. C’est comme la marche, on doit accompagner son enfant à se lever, tenir en équilibre puis commencer à faire ses 1ers pas, jusqu’à ce qu’il se débrouille tout seul. Mais nous sommes toujours à côté comme béquille au cas ou il ait besoin de nous. Notre aide sera de moins en moins présente.

Je t’invite à télécharger LA CHECK-LIST pour permettre à ton enfant de développer son autonomie.

Evidemment quand on fait travailler la lecture à son enfant, on a besoin d’être à ses côtés, mais dès qu’il s’agit d’exercices d’application ou d’apprentissage de leçons, il est important de donner des clés et des outils pour ensuite laisser faire seul.

Une maman que j’accompagnais me racontait qu’elle restait à côté de sa fille de 12 ans pour qu’elle fasse ses devoirs. Sinon elle ne faisait rien. Est-ce qu’elle travaillait mieux avec la présence de sa mère à côté ? Eh bien en fait non. Le moment de l’adolescence est en plus une période ou l’enfant a ce besoin de liberté, c’est donc contre-productif. Alors c’est dès tout petit qu’il faut l’habituer à gagner en autonomie.

La question se pose aussi pour les enfants présentant un trouble des apprentissages et qui ont besoin d’une aide humaine pour s’organiser, relire et comprendre les consignes etc… (AESH). Certains enfants attendent que cette personne donne les réponses, ils deviennent passifs et attendent que les réponses tombent toutes seules. Rester à côté n’est alors pas la meilleure solution pour ces enfants là.

 

2ème erreur : Penser que c’est facile

Tu te demandes pourquoi ton enfant ne sait pas faire alors que tu trouves ça super facile ? Tu n’arrives pas à comprendre pourquoi il ne comprend pas ? Inutile de lui dire ce qu’il sait déjà, “mais tu comprends rien ou quoi “? Une phrase qu’on dit assez facilement finalement et quand on s’écoute le dire on réalise qu’on ne lui apprend rien.

Apprendre est un processus déroutant qui met à rude épreuve notre confiance en soi. Quand on démarre un nouvel apprentissage, on est content, motivé, on a soif d’apprendre ! Mais ce que ton enfant va comprendre, c’est que c’est difficile, qu’il ne sait pas tout finalement.  Et au moment où l’élève se rend compte qu’il ne comprend plus rien, son savoir et ses capacités sont remises en question, et c’est LÀ que les émotions négatives le submergent : démotivation, colère, inquiétude ...  La conséquence de tout ça ? Baisse de la confiance en soi donc de l’estime de soi, abandon, peur de l’échec.

Et c’est là que tout se joue en tant que parent.

Car si ton enfant reste bloqué à ce stade, “apprendre” de nouvelles choses lui fera peur. Et plus tard ce sera un enfant qui ne prendra pas de risques dans la vie, qui n’osera pas aller de l’avant, changer de boulot pour évoluer par exemple. Je pense qu’on veut tous que nos enfants aient assez confiance en eux pour prendre ce genre de risque. Et tu vois comment l’apprentissage peut être source de démotivation et de baisse d’estime de soi et comme ça peut avoir des conséquence sur les prises de décision et sa vie d’adulte.

Bien sûr tout ça ne se fait pas en un jour mais c’est le processus répété qui ancrera certaines croyances. “Je ne suis pas capable” ou au contraire “Je sais que j’ai les moyens de réussir”.

Alors que vas-tu faire à ce moment là, quand ton enfant se démotive, qu’il dit qu’il est nul et qu’il n’y arrivera jamais, que c’est trop dur etc…

Ton rôle à toi c’est de lui redonner confiance en lui, en ses capacités et de l’accompagner, le rebooster.

  • Booster la confiance en soi en lui disant qu’il est capable et lui rappeler la dernière fois quand il n’arrivait pas à faire quelque chose et que maintenant il y arrive. (Je te renvoie vers l’article 7 conseils pour redonner confiance à son enfant)
  • Rassurer : Les enfants sont inquiets de faire des erreurs et de ne pas y arriver. Il faut absolument lui dire que c’est NORMAL de ne pas savoir tout du 1er coup. Mais en travaillant il y arrivera et que tu seras là pour l’aider. Et comme donner les réponses n’est pas aider, on va alors lui donner des pistes, des indices pour le mettre sur la voie. Reprendre des exemple concrets de la vie courante, trouver des vidéos. Mais surtout lui permettre de gravir marche après marche ! Un objectif après l’autre. Dans l’article, les méthodes qui révolutionnent l’école, je te donne des outils pour aider ton enfant à apprendre.

 

Par exemple, mon objectif en ce moment avec ma fille qui est en grande section est de savoir écrire 10 mots à l’aide de lettres aimantées

1ère étape : On écrit 1 mot avec le modèle sous les yeux.

2ème étape : On observe le modèle puis on cache et on écrit de mémoire.

On a le droit de regarder si on a oublié, autant de fois que nécessaire.

Prendre en compte le rythme d’apprentissage de ton enfant est primordial. Ce ne sera certainement pas le même que le grand frère ou même le plus petit, inutile de comparer.

3ème étape : On écrit le mot sans le modèle.

4ème étape : On mélange les lettres du 1er mot et on les remet dans l’ordre pour écrire le mot.

On s’assure que le 1er mot est bien acquis et on fait la même chose avec un 2ème mot.

Quand ton enfant sature tu dois t’arrêter. Tu vas le voir très vite, soit il s’agite, soit il a oublié le début, soit il soupire. Inutile de surcharger.

Ce qui va favoriser l’ancrage c’est la répétition. On revoit le lendemain ce qu’on a fait la veille et on continue. Et bien sûr à chaque étape on encourage et on félicite autant que possible.

 

3ème erreur : ignorer ses émotions

On le sait, le climat intérieur de l’enfant joue sur ses apprentissages. Sa fatigue, son anxiété, sa colère, sont des éléments à ne pas nier.

Lorsqu’on n’est pas bien dans son corps ou dans sa tête on n’a pas envie de faire des choses et surtout pas de se mettre en difficulté. Car comme on l’a vu, apprendre chamboule notre confiance en soi et nous met en difficulté.

Avant de commencer une session de travail, propose à ton enfant une activité qui le mettra en joie. Un jeu ou un exercice corporel qui lui permettra de se détendre et de se mettre en condition et boostera sa bonne humeur.

Si les émotions négatives sont trop présentes, prends un temps pour parler avec lui et surtout pour l’écouter. Pratiquer l’écoute ACTIVE c’est écouter sans juger, sans conseiller, sans moraliser. C’est écouter avec empathie et compréhension. C’est pour moi un élément essentiel si tu veux que ton enfant t’exprime le plus tôt possible ce qu’il ressent et ainsi créer un lien PUISSANT avec lui.

  • la météo intérieure : Avec mes élèves j’utilise ce petit exercice en rituel qui permet d’exprimer ce qu’on ressent. Une fois libérés de ses émotions et qu’on se sent écouté, compris, on peut alors travailler efficacement.

 

J’espère qu’au travers des erreurs à éviter tu auras appris certaines habiletés pour mieux aider ton enfant pendant cette période si difficile qu’est le moment des devoirs (ou le confinement)

N’hésite pas à partager autour de toi si cet article t’a été utile.

Et dis-moi en commentaire sur une échelle de 1 à 10 quel est le niveau d’autonomie de ton enfant pour faire ses devoirs ? Je serais ravie d’échanger.

 

 

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Qui suis-je?

Je suis Déborah,

⎪Coach scolaire - Soutien à la parentalité -

Spécialisée dans les troubles dys-tdah⎪

J'accompagne les mamans à aider leur enfant dys-tdah en difficulté à remotiver son enfant à apprendre et éviter l'échec scolaire  

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