Selon une étude de Marius Teodor Zamfir, publiée le 6 mars 2018, la consommation de 4h par jour d’environnement virtuel par des enfants de 0 à 3 ans peut causer un syndrome similaire à celui d’un désordre du sceptre autistique.
Au regard de toutes les études, tout le monde s’accorde à dire que les enfants de moins de 3 ans ne devraient jamais être exposés aux écrans.
Or 44% des enfants de moins de 3 ans utilisent régulièrement des écrans interactifs.
L’exposition régulière aux écrans peut avoir plusieurs conséquences : agressivité, violence, trouble de l’attention, trouble du sommeil, etc …
Alors comment faire au quotidien pour protéger nos enfants ?
10 conseils pour limiter l’accès aux écrans.
1) Montrer l’exemple
C’est par l’imitation que nos enfants apprennent le plus. Difficile d’interdire à nos enfants si nous-même avons une exposition excessive face aux écrans. Nous devons parfois changer nos habitudes pour limiter les conséquences négatives chez nos enfants.
Nos enfants reproduisent ce qu’ils voient à la maison, alors limitons nous-même notre exposition aux écrans (smartphone, tablette, télévision …) et plus particulièrement devant eux.
Mais si vous allez y arriver 😉
2) Exposition active
Plus notre enfant est petit plus nous devons être auprès de lui pour verbaliser ce qu’il voit ou ce qu’il n’est pas capable de comprendre. On vérifiera bien qu’il ne puisse pas tomber sur un programme qui ne convient pas à son âge. Par ailleurs, inutile de laisser la télévision allumée si personne ne la regarde. Même si l’exposition est passive, l’environnement virtuel est néfaste au cerveau de notre tout petit.
3) Eteindre 2 heures avant le coucher
Des études révèlent que l’exposition à la lumière bleue agit sur notre cerveau et celui de notre enfant et engendre des troubles du sommeil entre autres. Afin de garantir une qualité optimale de repos pour nos enfants, il faut veiller que tous les écrans soient éteints au moins 2 heures avant l’heure du coucher. (téléphone, tablette, télévision)
4) Limiter l’exposition
Limiter à 20 minutes par jour à 3 ans, 1 heure à 4 ans et 2 heures à partir 6 ans
Pour les tout petits privilégiez les cours dessins-animés, plutôt que les longs films. Prévoyez ensemble d’un nombre d’épisodes ou d’une durée d’exposition.
Pour les adolescents il existe des applications payantes qui permettent de limiter le temps de navigation sur internet et d’avoir une visibilité sur les sites consultés.
5) Anticiper l’arrêt
Notre enfant encore petit doit avoir un repère visuel pour se représenter le temps écoulé devant son jeu ou son dessin-animé : un sablier, un time-timer, une montre etc… Décidez ensemble du temps accordé, tout le monde doit être d’accord. On rappelle le temps qu’il reste 10 minutes puis 5 minutes avant la fin. On vérifie quand même que l’épisode est bien terminé sinon c’est la colère assurée !
6) Protéger les petits
Si on a plusieurs enfants, dont un qui a moins de 3 ans et qu’on ne veut pas qu’il ait accès aux écrans, on peut proposer au grand de regarder un dessin animé sur un ordinateur ou une tablette dans un petit coin à l’écart.
7) Détourner l’attention
Trouver des jeux ou activités nouvelles. La découverte d’un nouveau jeu est souvent plus attractif et l’enfant ira plus volontiers.
En règle générale, détourner son attention fonctionne bien. On met de la musique et on danse, on se déguise, on va monter un spectacle de marionnettes…
Si vous avez un peu d’imagination c’est le moment !
8) Le jeu
Faisons le tour de la chambre ensemble et retrouvons au fond du placard un jeu oublié.
Comme le disait Maria Montessori, l’enfant évolue et redécouvre en fonction de ses nouvelles compétences certains jouets oubliés. Si on a la possibilité de ranger certains jouets dans le placard, en laisser quelques-uns sortis puis 2 ou 3 semaines après on en ressort quelques-uns. Cela peut s’avérer une bonne astuce pour favoriser le renouveau et par la même occasion limiter le désordre dans la pièce !
9) Activités en extérieur
Privilégiez les activités en extérieur. Plus nos enfants iront se dépenser dehors, moins ils seront en demande d’écrans.
En plus de cela, sortir favorise la dépense physique et c’est même conseillé pour préserver notre vue. Allons-y sans modération !
10) Jeux vidéos
On a vite tendance à dire qu’être devant un écran c’est être passif. Les enfants d’aujourd’hui passent plus de temps devant les vidéos YouTube ou à jouer en ligne.
Les conséquences restent les mêmes pour leur développement. Il faut aussi veiller à limiter le temps de jeu.
Petite astuce, proposez à votre enfant de partager une partie. Vous partagerez un moment complice, vous aurez alors plus d’impact au moment de dire stop 😉
11) Le TDAH et l’addiction aux écrans
Une préoccupation croissante est le lien entre le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) et l’addiction aux écrans. Les enfants atteints de TDAH peuvent être plus vulnérables à l’attrait des écrans en raison de la stimulation visuelle et auditive qu’ils offrent. L’utilisation excessive des écrans peut également aggraver les symptômes du TDAH en perturbant leur capacité à se concentrer et à gérer leur temps. Il est essentiel pour les parents d’enfants atteints de TDAH de prendre des mesures supplémentaires pour limiter l’exposition aux écrans et de chercher des alternatives plus appropriées pour les aider à gérer leur TDAH de manière saine et équilibrée.
Quelques chiffres :
- 2% accros aux jeux vidéos en ligne ont 5 ans.
- Un adulte regarde 221 fois son smartphone et l’utilise 3h16 en moyenne par jour.
- 50 % des parents avouent se laisser distraire durant leurs échanges avec leur enfant.
- 36 % des parents l’utilisent pendant les repas, 28 % quand ils jouent avec les petits.
Si vous voulez en savoir plus sur les conséquences d’exposition aux écrans, France 2 a diffusé le jeudi 18 janvier 2017 un documentaire très instructif. Je vous mets le lien du replay.
https://www.francetvinfo.fr/sciences/high-tech/video-accros-aux-ecrans_2566141.html
Un peu d’espoir quand même !!
L’usage abusif des écrans n’est pas irréversible. OOOUUUFFFF !
Dans la majorité des cas, les symptômes liés à cette pratique excessive cessent dès lors que l’on fixe un cadre à l’enfant pour l’inciter à réguler son usage.
Bon alors à nous de jouer !
Et chez vous, les écrans prennent-ils trop de place ?