“Ton enfant ne t’écoute pas au doigt et à l’oeil ?” “Tu devrais être plus sévère !” “Tu lui laisses trop de liberté, c’est pour ça qu’il ne t’écoute pas”. “Avec moi ce serait direct au lit !”
Le genre de phrase que ton entourage peut te dire et qui te rend… comment dire… hors de toi !
C’est toujours plus facile avec les autres, vous avez remarqué ?
Eh bien moi je vous dis, c’est tant mieux que notre enfant n’obéisse pas toujours, c’est qu’il a du caractère et dans la vie il ne se laissera pas faire ! Na !
Bon en attendant on aimerait bien quelques “trucs” qui fonctionnent pour éviter de répéter 30 fois la même chose le soir en rentrant du travail.
Notre patience a quand-même des limites !
Aujourd’hui nous avons beaucoup d’outils pour améliorer la communication avec notre enfant, et notamment des tournures de phrases pour qu’il fasse astucieusement ce qu’on lui demande de faire.
J’ai pu tester avec ma grande de bientôt 5 ans et ça marche ! Enfin la plupart du temps, mais vous le savez, il n’y a jamais rien d’acquis avec les enfants. Car quand il ne veut pas, ben, il ne veut pas !
Parfois on a juste envie de hurler pour se faire entendre, on se demande même s’il ne fait pas exprès. “Il me cherche non ?”, “il fait tout pour me provoquer”.
Je vous propose de tester ces quelques astuces qui vous permettront d’obtenir des résultats parfois surprenants !
7 astuces pour que vos enfants écoutent.
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Décrire plutôt que de demander
Le fait de décrire la situation permet de prendre de la distance et de ne pas être dans le jugement ni dans l’interprétation.
“Tu fais exprès de laisser trainer ton manteau dans l’entrée, ça fait 15 fois que je te demande de le ranger dans ton placard” !
C’est le genre de phrase qu’on a tendance à dire car nous sommes exaspérées !
Aujourd’hui je vous propose d’essayer ces quelques tournures de phrases.
“Je n’ai pas entendu la chasse d’eau” au lieu de “tire la chasse d’eau”
“Je vois ta serviette mouillée sur ton lit” au lieu de “tu as encore oublié de remettre ta serviette dans la salle de bain, ton lit est tout mouillé !”
“Je vois des jouets dans le salon” au lieu de “range tes jouets qui trainent”.
2 . Mettre du fun
Les enfants sont souvent partants quand il s’agit d’aller jouer. Essayons de mettre un peu de gaité dans leurs tâches quotidiennes. Ce qui fonctionne bien ce sont les défis chronométrés.
” La dernière fois tu as réussi à te mettre en pyjama en 3 minutes, est ce que tu vas arriver à battre ton record ce soir ?”
“Ce soir on va aller au lit en pas d’éléphant”. Rajoutez une petite chanson rigolote, c’est le départ assuré vers la chambre pour aller se coucher.
3. Laisser du choix
“Tu préfères mettre ce pantalon ou celui-là?”
“Tu préfères prendre ton bain avec de la mousse ou sans mousse ?”
“Tu préfères du fromage ou un yaourt ?”
En lui laissant du choix, notre enfant développe en plus sa confiance en lui. C’est une preuve de confiance. Il peut faire ses propres choix. Son opinion a de la valeur.
4. Dire ses sentiments
Nos enfants sont beaucoup plus empathiques que ce que l’on croit, si vous leur dites que vous êtes contrariées ou triste ou fatiguée, ils seront beaucoup plus à votre écoute ensuite. SI, si !
Pensez à rester le plus factuel possible, ainsi on évite encore le jugement et l’interprétation, néfastes à une coopération volontaire.
“Quand je vois tous tes jouets en vrac par terre alors que j’ai passé du temps à les ranger pour que tu aies une chambre agréable et des jouets en bon état, cela me contrarie énormément » Notre petit bout aura bien plus envie de ranger ses jouets que si on lui crie dessus !
5. Du visuel
Les enfants ont souvent besoin de repères visuels pour s’imprégner des routines qu’on leur ressasse sans arrêt.
Mettre la table, se mettre en pyjama, se brosser les dents…
Ce qui va beaucoup les aider et les motiver ce sont des repères visuels.
Pour les rituels du matin par exemple, préparez un tableau avec tout ce que votre enfant a à faire. Il peut dessiner ou cocher la case lorsque c’est fait.
De cette manière il se sent davantage impliqué, il sera donc plus volontaire.
En plus il aura des petits objectifs à atteindre et cela le motivera davantage.
6. Ecourter nos demandes
Parfois nous avons tendance à nous étendre dans nos explications. “Léa, mets tes chaussures car il est l’heure de partir, nous avons rendez-vous dans 10 minutes, dépêche-toi sinon on va être en retard”.
Trop d’informations tue l’information ! Notre enfant a déjà oublié le début de la phrase, vous êtes bonne pour répéter !
Le message le plus court sera le mieux. “Chaussures” pour que votre enfant enfile ses chaussures (ou les range, tout dépend de la situation), cela suffira amplement !
Ca peut paraitre un peu brutal, mais le petit enfant n’a pas la compétence nécessaire pour analyser de longues explications. On essaie quand-même d’avoir un ton plutôt agréable.;)
7. Une bonne dose d’imagination
Il faut parfois user d’astuces quand on est parent.
Mais personne nous dit que ce qui a fonctionné aujourd’hui fonctionnera demain. Alors faisons preuve d’imagination pour donner envie à nos enfants de coopérer. La tâche n’est pas aisée, certes.
Faisons aussi preuve d’indulgence envers nos enfants. Lorsque nous sommes occupés sur une tâche, il nous est aussi difficile de passer à autre chose.
Le petit enfant a besoin de préparation en amont pour arrêter ce qu’il est entrain de faire pour “obéir à notre demande”.
Accompagnons-les vers une autonomie qui se fera progressive et notons les petites réussites plutôt que les échecs.
Et chez vous, quelles astuces avez-vous pu mettre en place pour que votre enfant écoute ?